L’objectif de ce document est d’alimenter, de nourrir la discussion entre les d’Etat et de gouvernement qui se réuniront le 25 mars pour fêter les 60 ans du Traité de Rome qui a lancé le processus de création de la Communauté économique européenne, la CEE.
Dans une introduction générale dans laquelle est évoquée « il manifesto du Ventotene » de Spinelli et Rossi qui ont inspiré le rêve européen, il n’hésite pas à rappeler que ce projet européen a permis :
- D’avoir sur le continent la plus longue période de paix, après les deux catastrophes des deux guerres civiles européennes de 14-18 et 39-45
- D’avoir constitué la seconde zone économique au Monde après les Etats-Unis, avec un PIB représentant le quart du PIB mondial, sans compter le Royaume-Uni
- De créer un marché unique prospère de 500 millions de personnes
Avec le Brexit, l’afflux des migrants, le terrorisme, la montée des populismes, les aventures de Wladimir Poutine, les incertitudes de Donald Trump, les sujets de discussion ne manquent pas. Pour organiser les échanges, cinq pistes sont explorées :
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En Asie, les exemples sont nombreux, très nombreux : les pays sous-traitants de l’industrie chinoise, les nombreux investissements directs dans les pays…Avec la banque asiatique d’investissements concurrente directe de la Banque mondiale et de la banque asiatique de développement, la Chine s’affirme à la fois comme le financier et le maître d’ouvrage.
L’axe africain
Les relations entre la Chine et l’Afrique ont progressé depuis quinze ans au rythme de la croissance chinoise. Les Chinois ont d’énormes besoins d’hydrocarbures et de matières premières pour alimenter un circuit productif très boulimique. Il y en a beaucoup en Afrique. Parallèlement, le développement du marché africain a conduit les entreprises chinoises à s’y intéresser pour écouler leurs productions.
L’Union soviétique avait été en son temps qualifiée d’« Empire du mal ».
Du temps de Ronald REAGAN, il y avait les « Etats voyous » comme la Lybie du colonel KHADAFI.
Nous avons eu avec George BUSH junior « l’axe du mal » composé de la Corée du Nord, l’Irak de Saddam HUSSEIN et l’Iran. Nous avons peut-être oublié son concept de « l’avant-poste de la tyrannie » avec la Biélorussie, la Birmanie de la junte militaire, Cuba, et le Zimbabwe.
En moins d’un mois, Donald TRUMP a confirmé cette tradition des ennemis nationaux, et il en a désigné de très nombreux en un délai très court. La liste est longue, très longue !
Il y a les pays visés pour des considérations internes ou des raisons géopolitiques.
Il y a eu très vite le Mexique avec le projet de construction du mur sur la frontière.
Il y a les sept pays Lybie, Irak, Iran, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen, dont les ressortissants ont été interdits d’entrée sur le territoire américain, avant que l’application du décret ne soit suspendue par la justice américaine.
Essayons de comprendre la situation.
Depuis juillet 2013, le président Mario DRAGUI a engagé une véritable révolution monétaire. De déclaration en déclaration, la BCE s’est érigée en véritable rempart de la zone euro. Ce fut « tout sera fait pour sauver la zone euro », puis « no limit », et enfin, « we aren’t finished here », « nous ne nous arrêterons pas là ». Cela s’est traduit par une série d’inflexions sur :
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10 Jan 2017 – Tout d’abord, je vous adresse mes meilleurs vœux de bonne et heureuse année, et espère que la présente sera la messagère du bonheur.
Certains événements ont marqué 2016. Tous auront d’une façon ou d’une autre des prolongements en 2017. Il en est ainsi des faits suivants :
- Le 29 février, l’Argentine trouve un accord avec ses créanciers les « fonds vautours » qui regroupaient ses créanciers procéduriers et qui refusaient les accords acceptés par 93 % des banques. Conséquence logique de ce dénouement, l’Argentine revient, six semaines plus tard, sur les marchés après quinze ans d’absence
- Pour la première fois, la Commission européenne oblige Apple à rembourser 13 Md€ à Dublin, et accuse à plusieurs reprises Google d’abus de position dominante. Avec ces décisions, l’Europe s’est affirmée face aux Etats-Unis et a répondu aux différentes procédures qu’ils ont lancées contre des entreprises européennes
Depuis plusieurs années, pour soutenir l’activité économique, la Banque centrale américaine, la FED a conduit une politique d’assouplissement monétaire dénommée « Quantitative Easing » (QE). Cela s’est principalement traduit par des rachats d’actifs, essentiellement des titres d’Etat, et la diminution des taux d’intérêt.
Cette politique a produit ses effets attendus en matière de croissance et de plein emploi, et conduit la FED depuis dix-huit mois à amorcer un atterrissage. Dans le même temps, la Banque centrale européenne, la BCE, engageait une politique identique.
J’ai, à plusieurs reprises appelé votre attention sur les risques de ce type de politique :
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Début novembre, à la faveur d’un sondage donnant Donald Trump gagnant, les marchés ont dévissé.
Cette perspective avait effrayé les Bourses qui ont plongé durant cinq jours comme cela ne s’était pas vu depuis 36 ans ! Le weekend passé, lundi 7, veille du scrutin, les marchés rattrapaient le terrain précédemment perdu.
Dans la nuit de mardi à mercredi, alors que la perspective de la victoire de Donald Trump se renforçait, les marchés asiatiques ouvraient avec une baisse de 5 %…Et, nouveau retournement, la journée de mercredi se terminait dans le vert !
Depuis, les marchés continuent à monter.
Après avoir choisi Hilary Clinton, pourquoi les marchés ont-ils opéré un tel retournement ?
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