
L’Autorité palestinienne verse chaque année plus de 300 millions de dollars comme salaires mensuels aux familles des terroristes.
Ce phénomène insensé et scandaleux démontre clairement que les dirigeants palestiniens de tous bords financent, sponsorisent, encouragent, et approuvent les actes terroristes perpétrés contre les Israéliens.
L’Autorité palestinienne et toutes ses institutions ont pour objectif d’établir un Etat sur l’ensemble de la Palestine. Pour atteindre ce but, il est donc légitime, selon elles, de perpétrer des actes terroristes. Ainsi, les auteurs des attentats sont désormais considérés comme des héros qu’il faut glorifier et récompenser car ils se battent pour la cause nationale et religieuse du peuple palestinien.
Les paiements de salaires aux terroristes versés par toutes les organisations terroristes palestiniennes, dont le Hamas, sont entrés en vigueur après les Accords d’Oslo et sont conformes à la législation de l’Autorité palestinienne qui se réfère aux terroristes en termes de « combattants ».
La famille de Mohammed Tarayreh, qui a poignardé une fillette israélienne dans son lit, va recevoir 350 $/mois du “fonds des martyrs”
Pour la majorité écrasante des Palestiniens, les Accords d’Oslo n’ont pas mis un terme définitif à la bataille contre le sionisme. Pourtant, dans les Accords d’Oslo, l’OLP est formellement engagée à lutter contre toutes les formes de terrorisme, la violence et l’incitation à la haine. Cet engagement apparaît d’abord dans un échange de lettres entre le président de l’OLP, Yasser Arafat, et le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, en date du 9 Septembre 1993 :
L’OLP considère que la signature de la Déclaration de principes constitue un événement historique inaugurant une nouvelle ère de coexistence pacifique, sans violence, et tous les autres actes qui mettent en danger la paix et la stabilité. En conséquence, l’OLP renonce à l’utilisation du terrorisme et à d’autres actes de violence et assumera la responsabilité de tous les éléments de l’OLP et du personnel afin d’assurer leur conformité, prévenir les violations et les contrevenants à la discipline.
- L’Accord intérimaire israélo-palestinien sur la Cisjordanie et la bande de Gaza, signé en 1995 à Washington (communément connu sous le nom d’Oslo II), et plus précisément son « Protocole relatif au Redéploiement et les Arrangements de sécurité (Annexe I), deuxième article sur « la politique de sécurité pour la prévention du terrorisme et de la violence ».
- Dans le cadre des Accords d’Oslo, il est convenu que les accords entre l’OLP et les pays donateurs doivent être limités aux modalités d’assistance à l’Autorité palestinienne et à la mise en œuvre de l’accomplissement de ses engagements.
- La lutte contre le sionisme est à la fois nationale et religieuse. Nationale dans le sens où le peuple palestinien a droit à toute la Palestine, sa patrie. Religieuse, car la Palestine faisait partie des premières conquêtes de l’Islam et elle est devenue le foyer de l’Islam (Dar el-Islam) ; en tant que tel, selon certaines interprétations religieuses, elle ne peut être gouvernée par un non-musulman. C’est ainsi que tous ceux qui meurent pour la libération de la Palestine sont des Chahids : des martyrs dans le sens religieux du terme.
- Depuis qu’Israël est considéré comme tête de pont de la culture occidentale au sein du Moyen-Orient musulman, la bataille contre son existence se justifie également pour pouvoir protéger l’Islam de la domination occidentale.
Dans ce contexte, nous pouvons dire clairement que dans leur lutte contre le sionisme les Palestiniens pensent que tous les moyens sont légitimes.
Non seulement il est légitime de lancer une propagande mensongère, écrire des articles et des poèmes haineux, et même mener des négociations avec les Juifs pour justement affaiblir le sionisme, les actes terroristes font partie de l’ensemble du combat des Palestiniens et donc ils sont également légitimes. Cela explique pourquoi ils paient des salaires aux terroristes et à leurs familles.
Les Palestiniens définissent la « lutte armée », le « djihad », par les jets de pierres, les armes blanches, les bombes incendiaires, des incendies de forêt et les voitures bélier. Ce sont pour eux des moyens légitimes de la « résistance pacifique populaire », car ils ne comportent pas l’utilisation d’explosifs ou d’armes à feu.
Les Palestiniens considèrent aussi qu’ils sont les seules victimes dans le conflit avec les Juifs, de sorte qu’ils ne devraient jamais prendre aucune responsabilité ni n’ont aucune obligation de rendre compte à quiconque. C’est pourquoi, selon leur logique, personne ne peut leur demander ce qu’ils ont fait avec les fonds qu’ils ont reçu des donateurs étrangers.
Précisons aussi que le but ultime du combat des Palestiniens est de libérer l’ensemble de la Palestine. Même s’ils sont maintenant incapables de la libérer parce que les Juifs sont les plus forts, ils doivent veiller à ne pas accepter Israël comme l’État-nation du peuple juif parce qu’il n’existe pas, selon eux, de peuple juif.
Toutes ces idées font l’objet d’un endoctrinement quotidien par la direction palestinienne, le Fatah, l’OLP, et évidemment aussi par le Hamas.
C’est sur cette base d’endoctrinement qu’il serait plus facile et même naturel d’obéir à l’ordre « d’aller poignarder un Juif ». Ainsi la direction palestinienne garantit qu’il existe assez de volontaires au sein de sa population pour prendre un couteau et essayer de poignarder un Juif.
L’Occident est bien entendu opposé à l’incitation au terrorisme. Nous l’avons constaté, une fois encore, dans le dernier rapport du Quartet publié au mois de juin 2016. Cependant, les Occidentaux n’agissent pas énergiquement contre l’endoctrinement, qui est la base de l’incitation aux actes terroristes.
Certes, les pays européens acceptent Israël comme État-nation du peuple juif, mais n’exigent pas des Palestiniens de changer leur narratif mensonger. Il est donc impératif d’appliquer des mesures concrètes et d’arrêter le transfert des fonds aux Palestiniens.
Le 25 janvier 2016, deux Palestiniens ont assassiné une jeune Israélienne. Le lendemain, Mahmoud Abbas faisait publier un poster où ils sont loués comme de “braves martyrs”
Leur victime : Shlomit Krigman, 23 ans (photo Facebook)
Le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, peut dire sans aucune contrainte à la tribune du Parlement européen qu’Israël envisage d’empoisonner les puits utilisés par les Palestiniens en Cisjordanie. Pis encore, après son discours des centaines de parlementaires l’ont applaudi debout durant de longues minutes. Ce n’est que plus tard, et après des protestations israéliennes, que le leader palestinien a avoué qu’il n’existait aucune référence pour justifier cette allégation monstrueuse ; mais personne ne le lui avait fait le reproche auparavant.
En fermant les yeux et en acceptant aveuglement les diatribes palestiniennes, les Européens, et même dans une certaine mesure les Américains, permettent la poursuite sans relâche de la haine et de l’endoctrinement.
À cet égard, nous constatons que cet endoctrinement est dans une large mesure basé sur des préjugés antisémites, qui sont hélas toujours ancrés au sein de la communauté internationale. L’antisémitisme est omniprésent, il a simplement changé de forme.
Le Département d’État des États-Unis avait affirmé en 2010 que l’anti-sionisme est de l’antisémitisme sous une forme nouvelle. La diabolisation de l’État Juif, le double jeu pratiqué envers Israël, et la délégitimation sont des formes nouvelles de l’antisémitisme classique, que l’Occident devrait condamner et combattre rigoureusement.
De toute évidence, le transfert du financement des donateurs pour le paiement des salaires et des avantages pour les personnes emprisonnées pour des actes de terrorisme semble être incompatible avec cette exigence, si ces paiements sont acheminés par l’OLP ou l’AP.
En conséquence, le transfert par l’OLP du financement des donateurs pour le paiement des salaires aux terroristes en prison va clairement à l’encontre des obligations de l’OLP vis-à-vis d’Israël en vertu des Accords d’Oslo, ainsi que vis-à-vis des États-Unis, de l’UE et des autres témoins signataires.
De même, le transfert de ces fonds de donateurs par l’Autorité palestinienne comme autorité d’exécution constitue une violation des obligations palestiniennes.
Canaliser les fonds des donateurs aux terroristes est contraire à la législation nationale des pays donateurs, ainsi qu’au Droit international dans la lutte contre le terrorisme. La faible réaction des donateurs encourage les Palestiniens à se présenter comme des victimes.
Chez les bailleurs de fonds, et même chez certains en Israël, il existe une crainte selon laquelle des mesures contre l’Autorité palestinienne pourront conduire à une radicalisation et provoquer une détérioration de la situation qui est déjà bien fragile.
Nous devons donc clarifier aux Palestiniens par des moyens légaux, économiques et politiques que leur idéologie et leur politique de paiement des salaires aux terroristes est inacceptable et doit immédiatement changer. Cela devrait être une condition sine qua non pour continuer à aider les Palestiniens, et il est le seul moyen de promouvoir un accord de paix. Ignorer le grave phénomène serait tout simplement permettre à l’Autorité palestinienne à accroître leur soutien à la terreur et conduire à éterniser le conflit, avec toutes ses conséquences.
Soulignons que depuis toujours le soutien financier des détenus terroristes palestiniens a été inscrit dans la législation interne de l’Autorité palestinienne. Pour pouvoir contourner les critiques internationales concernant un financement direct, les Palestiniens ont essayé de le dissimuler en canalisant les fonds des donateurs vers les caisses de l’OLP, l’Organisation pour la Libération de la Palestine. Le soutien financier, ou toute autre aide directe ou indirecte aux terroristes, est évidement une violation flagrante des obligations de l’OLP, signataire des Accords d’Oslo. Plus encore, il s’agit surtout d’un abus de bonne foi des États-Unis, de l’Europe et de tous les autres gouvernements témoins signataires des Accords d’Oslo. Le transfert de fonds aux terroristes est contraire aux conventions et résolutions de l’ONU car celles-ci exigent de la communauté internationale de prévenir tout financement du terrorisme international et de le combattre sans relâche.

Mahmoud Abbas accueillant la libération des prisonniers palestiniens en octobre 2013 (AFP)
La Législation officielle de l’Autorité palestinienne de 2010 offre un salaire à tous les Palestiniens et les Arabes israéliens emprisonnés en Israël pour crimes terroristes. Cette législation définit les « prisonniers » bénéficiant de cette exigence comme « toute personne emprisonnée dans les prisons de l’occupant, suite à sa participation à la lutte contre l’occupation. »
Alors que les prisonniers de droit commun, tels que les voleurs de voiture, ne reçoivent pas de salaire, toute personne commettant des actes de terreur est sur la liste de paie de l’AP. Le salaire va directement au terroriste ou à sa famille, et les prisonniers reçoivent un salaire à partir du premier jour de leur arrestation. Plus de 5 500 prisonniers palestiniens purgeant une peine pour des infractions liées au terrorisme sont bénéficiaires de ces salaires.
La question du financement du terrorisme a toujours été centrale, dès le début des efforts internationaux pour lutter contre le terrorisme, dans toutes les obligations découlant des traités internationaux et régionaux ainsi que dans les résolutions des Nations Unies pour prévenir le financement du terrorisme, notamment dans la mesure où il constitue une forme d’encouragement et de soutien, à la fois moral et pratique.
Le plan stratégique de lutte contre le terrorisme, adopté en 2006 par les Nations-Unies (Annexe à la résolution 60/288 de l’Assemblée générale), réaffirme la détermination des Etats membres à prévenir et à lutter contre le terrorisme, y compris par l’abstention de financer le terrorisme. Elle encourage spécifiquement les États à mettre en œuvre des normes internationales sur l’argent, le blanchiment et le financement du terrorisme.
L’assassin de rabbins en prière est célébré en héros par les Palestiniens, sa famille rémunérée
Israël devrait employer tous les moyens nécessaires pour convaincre les Palestiniens d’arrêter l’incitation, la haine, l’endoctrinement, l’encouragement à mener des attaques terroristes. Israël devrait se concentrer dans ce contexte sur le paiement des salaires aux terroristes et à leurs familles, mettant en garde l’Autorité palestinienne de devenir l’avocat de la terreur, portant ainsi la responsabilité juridique directe de toutes les attaques terroristes perpétrées puisque les auteurs et leurs familles reçoivent des salaires mensuels. Il est primordial de clarifier aux Palestiniens et à la communauté internationale que c’est certes dans l’intérêt d’Israël de sauvegarder l’existence de l’Autorité palestinienne et promouvoir la paix, mais Israël ne pourra plus tolérer la poursuite du soutien au terrorisme par aucune partie.
Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de geler toutes les donations destinées aux salaires. Les donateurs ne peuvent ignorer cette politique scandaleuse, il ne suffit pas d’exprimer leur opposition à ces paiements qui permettent à l’Autorité palestinienne de devenir le parrain du terrorisme. Ces paiements sont illégaux et immoraux et constituent un abus flagrant des droits de l’Homme, le droit à la vie !
Israël devrait souligner que ce phénomène scandaleux demeure le principal obstacle à une solution pacifique négociée. Dans le même temps, Israël doit faire appel à la communauté internationale pour aider les quelques voix au sein du peuple palestinien prêtes à promouvoir un changement de narratif et saisir l’occasion de progresser vers la paix.
Israël doit utiliser tous les moyens diplomatiques et juridiques pour faire pression sur l’Autorité palestinienne. L’activité juridique devrait être faite par des ONG (qui peuvent préparer des dossiers impliquant les responsables palestiniens impliqués dans cette pratique) ; par une activité directe du gouvernement qui devrait inclure des litiges ; en exigeant que les donateurs agissent selon leurs propres lois et normes juridiques internationales ; et en encourageant les poursuites contre l’Autorité palestinienne et les donateurs.
Pour pouvoir bloquer le financement du terrorisme, il est aussi important de sensibiliser l’opinion publique au sein des pays donateurs en exposant aux contribuables l’utilisation illégale de leurs propres impôts.
A la lumière de ce qui précède, il est clair que l’utilisation des fonds internationaux dans le but de payer les salaires et des avantages aux terroristes qui purgent des peines de prison pour des actes de terrorisme est l’antithèse même de toute bonne foi, de toute action internationale positive à encourager la paix et la stabilité au Moyen-Orient. L’utilisation de fonds américains et gouvernementaux européens pour le paiement direct ou indirect des salaires des prisonniers va à l’encontre de l’esprit même de leurs politiques respectives contre le terrorisme, ainsi que contre leur implication active dans le processus de paix israélo-palestinien.
Il est regrettable que l’Occident laisse faire et ne mette pas un terme définitif à l’endoctrinement. Certes, les Occidentaux acceptent Israël comme l’État-nation du peuple juif, mais ils n’exigent pas que les Palestiniens changent leur propre narratif. Bien entendu, tant que les pays occidentaux continueront à soutenir financièrement et aveuglement les Palestiniens, il n’y aura jamais d’impact ni de pressions pour que les Palestiniens retournent enfin à la raison historique.
En conclusion, nous souhaitons vivement reprendre les négociations de paix, mais avant tout, la communauté internationale doit dire aux Palestiniens leurs quatre vérités, et conditionner les fonds qu’ils reçoivent à un changement total de cap et à un arrêt immédiat de l’endoctrinement malsain. Ils doivent enfin adopter une approche différente de la solution du conflit.
Pour permettre une paix réelle avec le sionisme et le peuple juif, il est indispensable d’obtenir à terme la reconnaissance mutuelle où les deux antagonistes reconnaîtront l’identité de l’autre comme État-nation de leur propre peuple.
Pour citer cet article :
Yossi Kupervasser, « Le scandale des salaires versés aux familles des terroristes palestiniens », Le CAPE de Jérusalem : http://jcpa-lecape.org/le-scandale-des-salaires-verses-aux-familles-des-terroristes-palestiniens/
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